La singularité du geste tient à la qualité d’écoute particulière et à l’attention portée simplement à la façon dont le corps se pose ainsi qu’à la respiration.
La façon dont un individu gère son propre poids, la façon dont il organise son système gravitaire, est l’expression de sa façon singulière d’être au monde, de la façon dont il construit une plus ou moins grande autonomie par rapport au monde qui l’entoure.
Cette façon d’appréhender la posture a trouvé son développement dans le domaine de la danse, notamment au travers des travaux de Hubert Godard. Dans un article intitulé « Le geste et sa perception » (1995), il appelle « pré-mouvement » « cette attitude envers le poids, la gravité, qui existe déjà avant que nous bougions, dans le seul fait d’être debout, et qui va produire la charge expressive du mouvement que nous allons exécuter » […]
La singularité du geste tient à la qualité d’écoute particulière et à l’attention portée simplement à la façon dont le corps se pose ainsi qu’à la respiration.
On y retrouve non seulement les bases de la méditation de pleine conscience, mais surtout celles de l’hypnose développée par François Roustang faisant appel à l’intelligence du corps pour laisser émerger l’attitude juste et retrouver le lien avec le flux vital.
En utilisant la respiration et la force de pesanteur, les différentes postures exercées lors de la pratique du taiji stimulent les énergies qui traversent et structurent l’architecture corporelle.
Mobilisant la musculature profonde et maintenant l’équilibre entre tension et détente, le taiji fortifie tout autant le corps que l’esprit. La respiration y est l’expression de cette dynamique rythmique qui fonde notre relation au monde […]
Source : L’Expression par le Souffle, Le Blog du Flow et de la Préparation mentale, https://le-blog-du-flow.fr/activites/